Inali Rang: Administrateur
Nombre de messages : 657 Age : 54 Localisation : Rabat / Maroc Date d'inscription : 29/04/2005
| Sujet: MEKNES LA CAPITAL DE MOULAY ISMAIL Ven 1 Juil - 21:58 | |
| MEKNES LA CAPITALE DE MOULAY ISMAIL Par trop méconnue, au pied du Moyen Atlas, Meknès fait partie des quatre villes impériales du Maroc, les villes makhzen, avec Rabat, Fès et Marrakech. La route est longue entre la fondation du bourg de Meknassa ez- Zeitoun par une tribu berbère au bord d’un petit oued vers le 10e siècle, la reconstruction d’une ville neuve au 12e siècle par Abd el-Moumen, le fondateur de la dynastie almohade et la capitale créée à la fin du 17e siècle par Moulay Ismaïl, le deuxième souverain de la dynastie des Alaouites. Rien n’est trop beau pour la capitale de ce contemporain de Louis XIV dont il se prétend l’égal. Il commence par rassembler une armée de terrassiers, de maçons et d’ouvriers recrutés parmi les tribus de la région, les esclaves noirs, les condamnés de droit commun et les quelques milliers de chrétiens captifs du sultan. Pour plaire aux Meknassis, les habitants de la ville, il fait construire 25 kilomètres de remparts, de vastes champs de parade, de longues avenues, des portes monumentales, des entrepôts cyclopéens, des écuries immenses, des mosquées, des casbahs, des arsenaux, des palais, un harem, de grands bassins, de spacieux jardins…
On entre dans la vieille ville par Bab Mansour el Aleuj ; c’est la plus belle porte de Meknès et aux yeux de certains la plus belle du Maroc ; elle a été construite par « Mansour le Renégat », un chrétien converti à l’islam. On se perd dans la médina et dans ses multiples souks : les souks Sekkarin avec ses couteliers et ses ferblantiers, Bezzazine avec ses vanniers et ses marchands de tissus, En-Nejjarine avec ses menuisiers et ses fabricants d’ustensiles en cuivre, es-Sebat avec ses cordonniers et ses marchands de tissus et de vêtements, el-Ghezara autrefois réputé pour la viande de dromadaires…
Il ne faut manquer ni le palais Jamaï, transformé en musée des Arts marocains. – son jardin est de type andalou -, ni la très belle médersa Bou Inania en bois et en plâtre, dont la coupole côtelée enjambe la rue. On peut continuer la visite par la longue promenade des remparts qui entouraient l’ancienne ville impériale : interminables avenues, longs murs aveugles, places gigantesques témoignent sur des kilomètres de la démesure de la capitale voulue par Moulay Ismaïl, même si aujourd’hui, les murailles ne protègent plus aucun harem, et si nul cavalier ne s’aventure plus sous les portes colossales. | |
|