ESPERANCE,L'AUTRE VISAGE DE LARACHE
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 CHARLEMAGNE

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Inali
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Inali


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MessageSujet: CHARLEMAGNE   CHARLEMAGNE Icon_minitimeMar 10 Jan - 10:51

L'empire carolingien nous renvoie aux périodes les plus obscures de notre Histoire, entre les invasions barbares qui ont mis fin à l'empire romain et l'An Mil qui a vu les populations européennes se constituer en États et développer sous l'égide de l'Église une culture d'une magnifique élévation comme l'attestent aujourd'hui encore les cathédrales.

L'époque carolingienne s'étend sur deux siècles, les VIIIe et IXe. Elle est marquée par la montée d'une famille aristocratique, les Pippinides, dont les principaux représentants sont Charles Martel, Pépin le Bref et l'empereur Charlemagne.

Elle est surtout marquée par l'éclatement définitif de l'empire romain en trois blocs antagonistes, l'empire arabo-musulman, l'empire byzantin, enfin, l'empire carolingien, héritier du royaume franc de Clovis.

Avec les Carolingiens, l'Europe occidentale tourne le dos à l'Antiquité. Elle donne naissance à un monde nouveau, tourné vers la mer du Nord, appuyé sur l'Église de Rome et dirigé par une noblesse guerrière unie par un réseau inextricable de liens familiaux et vassaliques.


L'Antiquité s'est prolongée dans le monde occidental (l'Europe et les rives de la Méditerranée) jusqu'au VIIe siècle. Sous Clovis et les premiers rois mérovingiens de sa descendance, la Gaule vit encore à l'heure romaine.

Les villes conservent toute leur importance, quoique l'insécurité et les invasions les aient considérablement amoindries. Dans ces villes résident les détenteurs du pouvoir civil et religieux, comtes et évêques. Dans ces villes se concentrent aussi l'artisanat, le commerce et ce qui reste d'activité intellectuelle. Grâce à elles se maintiennent des courants d'échanges entre l'Orient et l'Occident, via la mer Méditerranée.

Tout change au cours du VIIe siècle (après l'an 600). De la lointaine péninsule arabe surgissent des cavaliers exaltés par une nouvelle foi, l'islam. En Orient, Héraclius transforme l'empire romain d'Orient en empire byzantin, grec et non plus latin. En Occident, au fil des successions et des partages à la mode franque, l'ancien royaume de Clovis se partage entre trois «royaumes» rivaux, la Neustrie (bassin parisien), l'Austrasie (bassin du Rhin et de la Meuse) et la Burgondie ou Bourgogne (bassin rhôdanien), sans compter les régions périphériques plus ou moins autonomes : Aquitaine, Provence et pays d'Outre-Rhin.

Selon la thèse célèbre de l'historien Henri Pirenne, l'antagonisme entre les religions chrétienne et musulmane, à partir du VIIe siècle, aurait rendu très périlleuse la navigation en Méditerranée et limité les échanges commerciaux (*). Il serait à l'origine de la scission du monde méditerranéen en trois blocs :
- un monde arabo-musulman étendu des Pyrénées au coeur de l'Asie,
- un monde byzantin encore plein de vitalité, en Asie mineure et dans la péninsule balkanique, étendant son influence au monde slave,
- un monde carolingien recentré sur les les régions situées entre Rhin et Meuse, en liaison étroite avec l'Italie.

Avec Charlemagne, curieusement, le latin revient en force chez les clercs de l'Église et des cours princières, à la faveur de ce que l'on a appelé la «renaissance carolingienne». Pour la première fois au Moyen Âge, la culture est mise au service du pouvoir.

Bien qu'illettré et de langue germanique, l'empereur s'inquiète de la disparition du latin dans l'empire d'Occident en lequel il veut voir une prolongation de l'ancien empire romain ! Il fait donc venir des lettrés de tous horizons.

Le plus important est un moine d'Angleterre, le savant Alcuin. Il impose la création d'une école par diocèse et par monastère. Il lance des programmes de copie des manuscrits antiques. Il réintroduit l'usage du latin à l'abbaye de Saint-Martin de Tours, où les moines ne savaient même plus lire le texte latin de la Bible (*), la Vulgate, dans la traduction de saint Jérôme du Ve siècle.
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