ESPERANCE,L'AUTRE VISAGE DE LARACHE
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 LES WISIGOTHS (II)

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khalid
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khalid


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MessageSujet: LES WISIGOTHS (II)   LES WISIGOTHS (II) Icon_minitimeVen 6 Jan - 8:57

L'organisation du royaume
Le dernier quart du VI e siècle voit se produire des changements profonds et décisifs dans la vie du royaume. Le principe apparaît lentement selon lequel le territoire ne doit avoir qu'une foi, bien entendu le catholicisme romain, qu'une loi, celle qu'établissent les conciles annuels, qu'un roi, intouchable après l'onction. L'unité théorique du royaume repose sur ces principes.

Le catholicisme romain
La conversion, en 587, de Reccared au christianisme romain met fin à la longue alliance des rois avec l'arianisme. Triomphante, l'Eglise de Rome, déclarée en 589 détentrice de la seule foi reconnue dans le royaume, apporte un soutien total à son nouvel allié royal. Désormais, lorsque chaque année les évêques se réunissent en concile, souvent à Tolède, devenue capitale royale sous le prédécesseur de Reccared, ils prennent, en accord avec le roi, des décisions essentielles.

La territorialité de la loi
Dès 589 sont proclamés le retour à la territorialité de la loi, l'abandon des habitudes funéraires germaniques, l'acceptation des mariages mixtes et d'une culture où s'équilibrent influences germaniques et méditerranéennes: le IIIe concile de Tolède (589) réorganise l'ensemble des circonscriptions épiscopales (plus de soixante-quinze), cadre fidèle d'application de la politique royale pourvu que celle-ci respecte la morale chrétienne et l'influence des conciles.

L'onction royale
Le roi est désormais oint, et nul n'a plus le droit, sous peine de sanctions religieuses, de le démettre et encore moins de le tuer. Sans assurer une hérédité dynastique de longue durée - le principe de l'élection du roi à chaque nouveau règne est maintenu -, ces décisions donnent, sans comparaison possible avec ce qui se produit dans d'autres pays, une réelle stabilité au pouvoir royal. Encore faut-il contrôler réellement les territoires: les Suèves, au nord-ouest, résistent longtemps; les Vascons, au nord, ne sont jamais réellement soumis.

L'empreinte wisigothique
Sur de telles bases, le pouvoir royal gagne en majesté et en culture; il ouvre le royaume aux influences byzantines; des monnaies d'or impériales frappées dans des ateliers surveillés par l'Etat sont imitées, de même que des bijoux importés d'Orient par les nombreux marchands orientaux installés sur la côte orientale, à Tarragone, aux Baléares mais aussi à Lisbonne et à Mérida; les mêmes marchands introduisent des tissus byzantins de qualité superbe, dont le décor inspire peintres et sculpteurs locaux; enfin, ils imposent le contrôle du poids des monnaies selon les normes de l'empire d'Orient. Les traces de cet Etat - presque national - sont nombreuses et importantes.

L'art en Espagne wisigothique
Durant tout le VII e siècle, la cour de Tolède donnant l'impulsion, le royaume wisigothique connaît en Espagne un grand épanouissement artistique. Barcelone, Tarragone, Cordoue, Séville, Mérida sont des centres actifs de production artistique. Les bijoux en orfèvrerie cloisonnée, les couronnes votives des rois montrent une association heureuse entre traditions germaniques venues de l'art du sud de la Russie et influence byzantine. Les fouilles archéologiques ont illustré, depuis une vingtaine d'années, la richesse de la production architecturale.

De petites églises très belles, au décor remarquable, ornées d'arcs outrepassés, subsistent aujourd'hui dans le nord-ouest de l'Espagne et le nord du Portugal. Dans le Sud-Est, des églises de tradition plus orientale, pourvues de deux absides, ont été retrouvées; leur décor n'est pas sans rapport avec celui que l'on trouve dans les églises d'Afrique du Nord au V e siècle. Les traditions artistiques de ce moment exceptionnel vont se conserver et se transformer après l'arrivée des Maures, en 711, aussi bien dans le refuge wisigoth du Nord-Ouest, autour d'Oviedo puis de León, que dans les zones passées sous contrôle musulman.

L'Hispana
Dans le domaine de la loi, une collection que les historiens appellent "Hispana" est tirée des textes romains et de ceux des conciles. Très original, l'Hispana va exercer une influence de longue durée en Occident, même après la disparition des Wisigoths, tout spécialement dans la définition du caractère sacré du roi, à condition qu'il respecte ses engagements à l'égard de l'Eglise.

La répression
Leur pouvoir et l'appui des conciles ont permis aux rois d'appliquer une très dure politique de centralisation et de réduction des oppositions: le serment de fidélité est imposé aux aristocrates en 642. Au milieu du VII e siècle, le roi Receswinthe a pu mettre en vigueur une législation écrite applicable à tous les sujets. La violence de l'Etat wisigothique pèse tout spécialement sur les juifs, nombreux encore à vivre en Espagne.

Dès le VI e siècle, mais surtout au VII e siècle, la législation des conciles entraîne des persécutions terribles: les juifs ont le choix entre la conversion et l'exil; des enfants sont enlevés à leurs parents pour être convertis; en 633, l'exercice de toute fonction publique leur est interdit.
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