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 LES MAMELOUKS (II)

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Inali
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Inali


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LES MAMELOUKS  (II) Empty
MessageSujet: LES MAMELOUKS (II)   LES MAMELOUKS  (II) Icon_minitimeMer 4 Jan - 14:57

Organisation militaire
la furusiyya
Le sultanat mamelouk dispose de la meilleure armée du monde islamique, notamment grâce à la pratique de la furusiyya. La furusiyya est un ensemble de connaissances pratiques et théoriques liées au cheval : équitation, hippologie, médecine vétérinaire, art militaire. Elle comprend aussi les disciplines de la fauconnerie, de l’archerie, du maniement des armes, de la lutte, de la natation et du jeu d'échecs, tous considérés comme des arts militaires. Elle ne met pas en avant la bravoure mais la discipline et donne lieu à une importante littérature.

On compte au Caire de nombreux hippodromes (sept au moins pour la période bahrite). Cependant, dès 1340, les hippodromes commencent à se dégrager et sont au milieu du XVe siècle dans une situation désastreuse : la furusiyya ne se pratique plus alors que dans la cour du palais. C’est d’ailleurs à cette période qu’arrivent les armes à feu, que les Mamelouks n’adoptent pas, contrairement aux Ottomans. Les hippodromes jouent un rôle essentiel en servant de lieu de réunion.

Les exercices de furusiyya sont nombreux et comprennent des exercices à la lance ainsi que la pratique du polo, du kabak (décrit par Makrizi), du tir à l’arc, de l’escrime, du jeu de Birjas, du jeu de la masse d’arme, de la lutte, de la chasse, du tir à l’arbalète, des courses de chevaux et du jeu d'échec. Chacune de ces branches possède un maître.
Les Mamelouks consomment d'autre part de la viande de cheval et du kumis (lait de jument fermenté), pratiques étrangères au monde islamique.

Organisation économique
Les Mamelouks pratiquent le commerce des épices avec les Européens, à travers l’Océan Indien. Cette pratique est source de grande richesse jusqu’au contournement du Cap de Bonne Espérance par les Portugais, qui provoque la fin du monopole.
Art mamelouk
L'Égypte mamelouke a produit un art de tout premier ordre, en particulier dans le domaine architectural au Caire. Voyez les articles Art mamelouk et Architecture mamelouke.
Histoire des mamelouks en Égypte
On divise en général le sultanat mamelouk en deux périodes : celle des Bahrites (1250 – 1382), qui sont des turcs kipchaks, et celle des Burjites (1382 – 1517), d'origine circassienne et géorgienne. Les Mamelouks ont toutefois conservé un rôle en Égypte pendant plusieur siècles après la fin du sultanat.
La période bahrite (1250 – 1382)

En 1250, à la mort de Mālik al-Sālih (1240–1249), les Mamelouks turcs (dits bahrites, de bahr, « le fleuve » parce qu'ils sont cantonnés dans une île sur le Nil) assassinent son héritier al-Mū'adham. Leur chef 'Izz al-Dīn Aybak épouse sa belle-mère (ou mère, suivant les sources) Chajar al-Durr, et prend le pouvoir. Il gouverne jusqu'en 1257. Le sac de Bagdad par les Mongols en 1258 aide la dynastie bahri à s'établir : elle détruit les Abbassides, qui auraient pu vouloir reprendre Le Caire.

Baybars, un Mamelouk exilé en Syrie, retourne alors en Égypte où il règne entre 1260 et 1277, asseyant son pouvoir à la bataille d'Aïn Djalout contre les Mongols (1261). Après l'arrêt des troupes mongoles, les menaces extérieures diminuent considérablement et les incertitudes territoriales s'éteignent. La zone de contrôle des Mamelouks s'étend alors sur l’Égypte, la Syrie et l’Arabie (lieux saints), et un protectorat est mis en place vis à vis du Yémen. Ils maîtrisent également le commerce dans l’Océan Indien, à travers la Mer Rouge. A la fin du règne de Baybars a lieu une expédition en Anatolie.

Baybars meurt en 1277. Son fils Berke, qu'il avait associé au pouvoir avant sa mort, monte sur le trône à l'âge de 18 ans. Ce fait est important, car il constitue une tentaive d'instaurer une dynastie héréditaire, en contradiction avec les principes mamelouks. Cette volonté marquera toute la première période du sultanat.
Berke est déposé trois ans plus tard par al-Mansur Kalahun, qui appartient à la maison de Baybars. Il règne dix ans (1280-1290), dans un calme relatif. C’est lui qui met fin à la présence franque en Syrie (chute du dernier État franc : 1291). Comme Baybars, il tente d’établir une dynastie mais l’un de ses fils meurt tandis que l’autre est assassiné. Suivent alors 17 ans d’instabilité politique au cours lesquels ont lieu les deux premiers règnes d’al-Nasir Muhammad ibn Kalahun, un autre de ses fils.

En 1309, al-Nasir quitte son exil syrien, marche sur le Caire et s’empare une troisième fois du pouvoir grâce aux Mamelouks qu’il a recrutés et aux gouverneurs syriens. Il connaît alors un long règne de 1309 à 1340. C'est sous son règne que la population égyptienne devient en majorité musulmane, en raison notamment des pressions exercées sur les Coptes telles que l'interdiction de certaines fêtes religieuses. C'est également sous son règne qu'a lieu une première refonte de l' Iqt’a, c'est à dire la répartition des revenus de l’Égypte entre les émirs (chefs militaires) et le sultan. Ce nouveau système permet aux sultans de mener une politique de mécénat.

En 1341, la mort d’Ibn Kalahun ouvre la voie à une nouvelle période d’instabilité (12 sultans en 40 ans). Ce sont en fait les émirs qui tiennent les rênes du pouvoir. En 1348 la Peste Noire tue un tiers de la population egyptienne. Le sultan Hasan règne entre 1354 et 1361 ; il sera particulièrement détesté par la population égyptienne en raison de son goût pour la dépense alors que le pays vient d'être ravagé par l'épidémie.
La période burjite (1382 – 1517)

En 1382, le sultan Barkuk arrive sur le trône et installe la seconde lignée, celle des Circassiens et des Géorgiens, dits burjites (de burj, « citadelle », parce qu'ils sont cantonnés dans la citadelle du Caire). Il place immédiatement des émirs de sa maison et de sa famille aux postes clés. Il est un instant écarté du pouvoir en 1389, lorsqu'un Bahrite tente de reprendre le commandement, mais retrouve son trône dès 1390. À sa mort en 1399, Barkuk tente également d'établir une dynastie, en confiant le pouvoir à son fils, Faraj ibn Barkuk, qui connaît deux règnes (1399–1405 et 1405–1412). Vers 1400, celui-ci chasse les Timurides (menés par Tamerlan) de Syrie, et subit, entre 1403 et 1406, une réplique de la peste noire qui provoque la mort de 20 % de la population.

La peste précipite le renouvellement des Mamelouks, et provoque un fort déclin économique (baisse du Trésor due à une baisse des revenus fonciers) en sus du drame humain. Le Caire est ruiné.
Sous Barsbay, qui règne de 1422 à 1437, l’Iqt’a est à nouveau refondu : le sultan récupère la quasi-totalité des revenus fonciers et des taxes marchandes. Les Mamelouks conquièrent Chypre en 1424–1426. Mais le commerce lui même chute : en parvenant à faire le tour de l'Afrique, les Portugais mettent fin au monopole mamelouk sur les épices.

Vers 1485–1491, les Ottomans entrent en guerre contre les Mamelouks, tandis qu’un nouvel ennemi voit le jour en Iran, la dynastie safavide. En 1516, la Syrie est envahie par Selim Ier. En août, celui-ci s’empare du Caire en vainquant le sultan Gawri.


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