ZOUHAIR Invité
| Sujet: Noche Oscura (Candiones del Alma) Lun 29 Aoû - 16:27 | |
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Noche Oscura (Candiones del Alma)
En una noche oscura, con ansias en amores inflamada, ! oh dichosa ventura! Sali sin ser notada. Estando ya mi casa sosegada
a oscuras y segura por la secreta escala, disfrazada, Ioh dichosa ventura!, A oscuras y en celada, Estando ya mi casa sosegada.
En la noche dichosa, En secreto, que nadie me veia Ni yo miraba cosa, Sin otra luz y guia Sino la que en el corazón ardia.
Aquésta me guiaba Más cierto que la luz del mediodia a donde me esperaba quien yo bien ma sabia, en parte donde nadie parecia.
I Oh noche que guaste!, I oh noche amable más que la alborada, Oh noche que juntaste Amado con amada, amada en el amado transformada!
En mi pecho florido que entero para él solo se guardaba, alli quedó dormido y yo le regalaba, y el ventalle de cedros aire daba.
El aire de la almena Cuando yo sus cabellos esparcia, Con su mano serena En mi cuello heria Y todos mis sentidos suspendia
Quedéme y olvidéme, El rostro recliné sobre el amado, Cesó todo y dejéme, Dejando mi cuidado Entre azucenas olvidado
Juan de la Cruz |
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ZOUHAIR Invité
| Sujet: Re: Noche Oscura (Candiones del Alma) Lun 29 Aoû - 16:29 | |
| Nuit Obscure (Candiones del Alma)
Dans une nuit obscure par un désir d'amour tout embrasée ô joyeuse aventure sortis sans me montrer quand ma maison fut enfin apaisée
Dans l'obscur et très sûre par la secrète échelle, déguisée ô joyeuse aventure, dans l'obscur, et cachée quand ma maison fut enfin apaisée
Dans cette nuit de joie secrètement, nul ne me voyait mes yeux ne voyaient rien qui soit j'allais sans autre lumière Que celle en mon coeur qui brûlait
Et elle me guidait plus sûre que la lumière de midi au lieu où m'attendait... moi, je savais bien qui, en un endroit retiré
Ô nuit qui nous a conduit nuit plus aimable que le lever de l'aube, ô nuit qui a uni l'ami avec l'aimée l'aimée en l'ami transformée
Contre mon sein fleuri qui tout entier pour lui seul se gardait, il resta endormi moi je le caressais de l'éventail des cèdres l'air venait
Du haut du créneau quand sous mes doigts ses cheveux s'écartaient avec sa main légère mon cou me pinçait et chacun de mes sens me ravivait
En paix je m'oubliai j'inclinai le visage sur l'ami tout cessa je cédai délaissant mon souci parmi l'oubli des fleurs des lys
Version française par: Gilles de Seze |
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