C’EST À REFAIRE

C’EST À REFAIRE

Je voudrai fuir, j’aimerai être ailleurs
Mais où trouver un monde meilleur
Que celui-ci, bondé de bonheur.

Il y a d’autres moyens pour s’en sortir
Mais je préfère rester et souffrir
Se mettre dans la peau des autres et écrire
Ce qu’ils ne peuvent pas dire.

Je m’abandonne au mutisme de la nuit
A la mélancolie, au spleen, et aux ennuis
Des autres, c’est le désarroi, qui éblouit.

Mes yeux sanglotent, je désire être esseulé
Peut être la fugue, serait une faute beuglée
Mais que faire ?
Il faut parler, et ne jamais se taire.

Je dois me forcer, grigner pour ne pas dire
Que je sens mon sentiment, calmement périr
Je stimule être auguste, pour ne pas mentir.

Peu à peu le raisonnement me fuit
Je ne distingue plus le plaisir de l’ennui
La peur m’envahit de jour comme de nuit.

Ma convoitise d’aujourd’hui
C’est de rester tel que je suis
C’est désormais un long sursis
Mais je préfère croupir ainsi

A vrai dire, ce-ci c’est une folie
Je crois que le tout, doit être aboli
Et refaire tout ce qui est écrit.