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 LE GENERAL FRANCISCO FRANCO (Espagne)

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Inali
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Inali


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MessageSujet: LE GENERAL FRANCISCO FRANCO (Espagne)   LE GENERAL FRANCISCO FRANCO (Espagne) Icon_minitimeMer 29 Mar - 12:01

Franco, Francisco (1892-1975), général, puis homme d’État espagnol qui, au terme de la guerre civile (1936-1939), a imposé à l’Espagne un régime autoritaire, catholique et conservateur qui a perduré jusqu’à sa mort.

Né dans le port d’El Ferrol (Galice), Francisco Franco Bahamontes est issu d’une famille peu fortunée mais dont les hommes sont traditionnellement officiers de marine.
N’ayant pu intégrer l’Académie navale faute de place, il entre, en 1907, à l’Académie militaire d’infanterie de Tolède. En 1912, il part pour le Maroc, puis se fait remarquer lors de la répression de la première Commune asturienne (1917).

Commandant en second de la Légion étrangère (1920), puis général de brigade (1926), grade décerné pour sa conduite brillante durant la guerre du Rif (1925-1926) ; cette promotion, à trente-quatre ans, en fait le plus jeune des officiers généraux d’Europe. Très en faveur auprès du roi Alphonse XIII et de Primo de Rivera, il est à nouveau promu en 1928, à la direction de l’Académie militaire générale de Saragosse.
Après la chute de la monarchie, qui succède au retrait de Primo de Rivera (janvier 1930-avril 1931), la fermeture de l’Académie le laisse sans affectation.
Le nouveau président du conseil, Manuel Azaña y Díaz entreprend en effet de purger l’armée de ses éléments hostiles — une armée qui a montré sous Primo de Rivera, par plusieurs tentatives de putsch, qu’elle représente un danger pour l’État.

Après avoir commandé la garnison de La Corogne, dans sa région d’origine, Franco est désigné, en février 1932, comme Capitaine général des îles Baléares.
Ces affectations lointaines montrent qu’on se méfie du jeune officier, hors de l’armée et en son sein. Non issu de l’aristocratie militaire, ses brillants états de services en font un parvenu pour ses pairs.

. Quant à la grande famille asturienne de sa femme, elle se méfie aussi de lui. Cependant, avec le retour des conservateurs au pouvoir en novembre 1933, Franco revient en métropole et connaît une autre promotion : général de division (mars 1934).
En octobre, il s’illustre dans la répression de la seconde insurrection asturienne, ce qui lui vaut le titre de commandant en chef des forces armées au Maroc, puis, dès mai, celui de chef d’État-major général de l’armée (1935).
De concert avec le ministre de la guerre Gil Roblès, il s’emploie aussitôt à débarrasser l’armée de ses progressistes et promeut les officiers conservateurs. Mais, encore une fois, il est écarté lorsque le Front populaire (Frente popular) arrive au pouvoir (février 1936) et l’envoie au commandement militaire des îles Canaries.

Dès 1937, Franco a en effet lancé une stratégie pour affermir son pouvoir. Dès avril 1937, il transforme la Phalange (formation d’inspiration fasciste fondée par José Antonio Primo de Rivera en 1933) en parti unique dont il prend la tête.
Dans son premier gouvernement (janvier 1938), il restreint les lois fondamentales de la démocratie. Le 9 mars, la promulgation de la Charte du travail, loi fondamentale du régime franquiste, instaure un système corporatiste interdisant les syndicats, donc, de fait, tout espace de protestation. En 1938 encore, il s’octroie le titre de caudillo (guide) et s’arroge la double fonction de chef de l’État et du gouvernement.

Dans sa quête du pouvoir absolu, il est enfin aidé par le hasard. José Primo de Rivera est exécuté par le Front populaire en 1936 alors qu’il préparait ses phalanges armées à affronter les milices de gauche et à perpétrer des assassinats politiques.
Son martyrat sert à double titre Franco. Quant au général Vidal Émilio Mola, un des initiateurs de l’action armée de 1936 (mais qui souhaitait seulement instaurer une « dictature républicaine »), il meurt dans un accident d’avion en juin 1937. Franco a le champ libre.

Désormais assuré de la pérennité du régime, au point d’introduire en 1967 une dose de suffrage universel pour l’élection des députés aux Cortes, Franco désigne, le 21 juillet 1969, le prince Juan Carlos de Bourbon pour lui succéder à sa mort.
Bien qu’atteint de la maladie de Parkinson, il continue de gouverner dans un climat marqué par les actions terroristes de différents groupes autonomistes basques. L’assassinat de Carrero Blanco (20 décembre 1973) provoque une vive agitation politique.
En outre, le régime pâtit d’une réforme voulue par Franco et qui rompt avec plus de trente ans d’habitude : les hommes de l’Opus Dei sont écartés du gouvernement en 1973. Certains historiens ont vu là le signe d’une préparation de l’après Franco par le caudillo lui-même. Affaibli par la maladie, il doit en effet se démettre provisoirement de ses fonctions durant l’été 1974. Revenu aux affaires en septembre, il meurt d’une grippe le 20 novembre 1975, au terme d’une agonie de cinq semaines.

Franco est inhumé dans la Vallée de los Caidos, aux côtés de José Antonio Primo de Rivera et des combattants nationalistes de la guerre civile. Le 22 novembre enfin, Juan Carlos Ier prête serment devant les Cortes : c’est l’ouverture de l’ère de la transition vers la démocratie.

Dictateur au sens le plus classique du terme, Franco a donc instauré un régime autoritaire radicalement différent — par l’absence d’une base doctrinale — des régimes totalitaires des années trente.
Placé à la tête d’un pays sans véritable tradition démocratique et où la force des hiérarchies des pouvoirs traditionnels (Église, armée, oligarchies foncières) rendait d’autant plus extrémistes les revendications de justice sociale, il a su gouverner de manière assez froide, pragmatique. S’appuyant sur les groupes de pression et les instrumentalisant, il a pu diriger le pays ; mais à une condition sine qua non : la paralysie du débat démocratique pendant 36 années.

De Franco demeure donc une image ambivalente. Il y a d’abord celle du fin tacticien sur le plan international, qui réussit, tout en maintenant un pouvoir autoritaire et au mépris des règles élémentaires de la démocratie, à réintégrer le concert des nations. Il y a d’autre part l’image d’un homme sans état d’âme, fondant son pouvoir sur la répression politique et le musellement de toute forme de liberté d’expression ; ce qui permet, en dernier lieu, de porter peu de crédit à ceux qui jugent que le Franco des dernières années souhaitait — même s’il l’a sans doute prévue — une transition vers la démocratie après sa mort.
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